Chez Itsara, nous collaborons exclusivement avec des artisan·es issu·es de l’ethnie Karen.
Ce sont elles et eux qui fabriquent à la main, avec patience et précision, tous les bijoux que vous découvrez sur notre site.
Leur histoire, leur culture et leur savoir-faire sont intimement liés. Voici un aperçu de ce peuple fascinant, enraciné dans les montagnes du Triangle d’Or
Les Karen – aussi appelés Kayin, Kariang ou Kawthoolese – forment un groupe ethnique d’Asie du Sud-Est comptant environ 5 à 6 millions de personnes.
Originaires du Myanmar (Birmanie), ils vivent principalement dans l’État de Kayin au sud-ouest du pays, mais sont également très nombreux en Thaïlande, notamment près de la frontière, où beaucoup ont fui les conflits et les persécutions.
Une mosaïque de peuples et de langues
Il existe quatre principaux groupes de Karen, chacun avec sa propre langue :
- les Sgaw
- les Pwo
- les Kayah
- les Pa’O
Les Karen sont parfois confondus avec les Padaung, connus pour les colliers de laiton portés autour du cou, mais ces derniers ne représentent qu’un sous-groupe des Karens rouges (ou Kareni), principalement présents dans l’État Kayah au Myanmar.
Une histoire marquée par la résistance
En 1947, alors que l’indépendance de la Birmanie se préparait autour d’Aung San (père de Aung San Suu Kyi), les Karen furent exclus du processus de création de l’État birman. Ils fondèrent alors la Karen National Union (KNU) pour défendre leur autonomie et leurs droits.
Depuis 1949, la KNU œuvre auprès des communautés Karen : éducation, santé, soutien aux réfugiés… Elle possède deux branches armées : la KNLA et la KNU’s army, toujours actives face à la junte au pouvoir au Myanmar.
Les Karen sont majoritairement bouddhistes theravāda, mais leur spiritualité reste profondément animiste.
Le culte des ancêtres est omniprésent, et l’on trouve dans chaque foyer une maison aux esprits où l’on dépose des offrandes.
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Comme l'ethnie Hmong, les Karen croient que chaque personne possède plusieurs âmes dans son corps. Une maladie ou un malheur survient lorsque certaines âmes s’éloignent ; et lorsque toutes s’en vont, c’est la mort physique.
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Environ un quart des Karen sont chrétiens, mais là encore, les croyances animistes s’entrelacent pour former une foi mystique et singulière.
Les Karen vivent essentiellement de l’agriculture et de la forêt.
Culture de Longane (en thaï: Lamyai)
Leurs villages sont souvent nichés dans les montagnes du nord de la Thaïlande ou de la Birmanie.
Leurs maisons traditionnelles sont construites en bois, bambou, rotin et feuilles, sur pilotis.
Aujourd’hui, le béton et la tôle prennent peu à peu leur place, mais les savoir-faire demeurent.
Le tissage est une activité essentielle, transmise de mère en fille. Chaque femme possède son propre métier à tisser, et c’est souvent ensemble qu’elles tissent leurs vêtements traditionnels.
Les tenues karens se composent généralement :
- d’une tunique ample pour le haut,
- d'un pagne cousu en tube pour le bas.
Les jeunes filles portent une longue tunique blanche avant leur mariage, symbole de pureté et de tradition.
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Le tissage est bien plus qu’un travail : il est lien, identité, et fierté collective.
Outre le textile, les Karens excellent dans l’artisanat du rotin, bambou, bois, et surtout de l’argent.
Dans un village au nord de la Thaïlande, une communauté karen perpétue un art unique au monde : la fabrication de bijoux en argent pur, selon les traditions des ethnies du Triangle d’Or.
Chaque bijou est façonné à la main, sans moulage, avec patience et précision. Ce savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, donne naissance à des pièces rares, puissantes et profondément humaines.
Leur art est une forme de résistance, leur geste un héritage vivant.
En découvrant leurs bijoux, vous soutenez bien plus qu’un artisanat : vous participez à la préservation d’une identité. C’est un acte de transmission, de résistance culturelle, loin de l’anonymat des productions de masse.
Chez Itsara, nous travaillons avec des artisan·es dont le talent et la dignité forcent le respect. En partageant leur art, nous partageons aussi leur histoire.
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